Lorsqu’un chef d’entreprise souhaite financer son immobilier professionnel, il dispose d’au moins 6 ou 7 solutions ayant chacune des impacts financiers, juridiques et fiscaux très différents : constitution ou non d’une SCI, financement par crédit ou crédit-bail immobilier, option IS ou fiscalité des personnes…….
Ceci sans compter d’autres montages tels les baux à construction, cessions temporaires d’usufruit etc……
Les choix réalisés lors du montage sont souvent irréversibles et ont des conséquences parfois indésirables et non prévues par le chef d’entreprise.
Il est donc préférable de se faire assister par un professionnel indépendant des établissements financiers, qui pourra en toute neutralité, conseiller le montage le plus adapté aux objectifs prioritaires du dirigeant : souplesse, optimisation fiscale pendant la période de détention du bien, ou lors de sa cession…..
Ce spécialiste, non seulement pourra donner un conseil sur le montage (de préférence en partenariat avec l’expert comptable ou le conseil habituel du dirigeant), mais il pourra aussi constituer un dossier complet et compréhensible pour les partenaires financiers sollicités (qui ne sont pas des spécialistes du secteur d’activité de l’entreprise), et orienter la demande vers le partenaire le plus susceptible de lui donner une suite favorable compte tenu des caractéristiques du projet : taille de l’entreprise, secteur d’activité, type d’immeuble à financer, localisation géographique…..
De plus il faut éviter à tout prix de multiplier les demandes incomplètes ou mal présentées avant de faire enfin appel en désespoir de cause à un professionnel, car il est toujours très difficile de faire accepter un dossier qui a été refusé une première fois.
Les établissements prêteurs ne se déjugent généralement pas, et sauf élément nouveau (apport plus important, garantie supplémentaire……) ne sont pas disposés à réexaminer leur position, pour accepter un dossier qui a été refusé quelques semaines auparavant.
Ainsi le dirigeant qui présente un dossier mal constitué à toutes les banques de la région et reçoit des refus, a « grillé » son dossier, et très souvent cette erreur est irrattrapable.
Aussi, la démarche qui consiste à tenter de monter seul son dossier, est-elle possible lorsque l’emprunteur demande un financement à sa banque habituelle, autant une demande présentée à un établissement financier inconnu du chef d’entreprise est-elle périlleuse, car s’adresser à un établissement prêteur inconnu appelle ce dernier à de multiples interrogations :
Pourquoi le client vient-il le voir ?
Est-ce parce que son banquier habituel ne veut pas le financer ?
Il convient donc de présenter à un préteur inconnu une demande claire, complète et bien argumentée.
C’est le rôle du conseil en financement d’aider le chef d’entreprise, voire de prendre en charge le montage complet du dossier et la recherche de financement.